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« On arrête tout » : débrayage massif dans 5 technicentres TGV pour des augmentations de salaire

Ce mardi, les cinq principaux technicentres TGV sont à l’arrêt suite à un débrayage massif des cheminots en charge de l’entretien des rames. Au cœur des revendications, l’inflation met en lumière l’importante précarité de ces grévistes et des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader malgré les bénéfices records de la SNCF.

Anna Ky

9 janvier

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« On arrête tout » : débrayage massif dans 5 technicentres TGV pour des augmentations de salaire

Technicentre TGV Axe Nord le Landy à Saint-Denis (93)

« Le 9 janvier, on arrête tout ! » avaient prévenu les travailleurs de cinq technicentres TGV – les sites de maintenance des rames de train. Malgré l’avertissement, la direction de SNCF Voyageurs, dont ils dépendent, a décidé de faire la sourde oreille.

Ce mardi matin, dans les cinq technicentres concernés (Le Landy, Châtillon et le technicentre Sud Est Européen à Conflans et Villeneuve St Georges, en Île-de-France, ainsi qu’à Lyon et au Technicentre Est Européen), les équipes de jour ont massivement débrayé et les équipes de nuit doivent venir gonfler les rangs des agents mobilisés dès 22 h 30.

Dès le 13 décembre, suite à une demande de concertation immédiate (DCI), les militants des sections Sud Rail concernées avaient interpellé la direction sur les revendications de leurs collègues. Le principal motif de la colère porte sur la rémunération, dans un contexte où les cheminots de technicentres ont les plus bas salaires de l’entreprise et des primes au rabais, alors même que la SNCF enregistre des profits record (plus de 2 milliards en 2022) et que l’inflation mine l’ensemble des salariés. Pourtant, lors des dernières négociations salariales (les NAO de novembre 2023), la direction de la SNCF a annoncé une augmentation générale ridicule de 1,8 %.

Dans le tract publié par Sud Rail à l’issue de la DCI, l’accent est mis sur la volonté des cheminots du matériel de voir revaloriser leurs indemnités de nuits et de week-ends, la prime opérationnelle et la prime de travail. Les salariés des technicentres pointent aussi la surcharge de travail que vont entraîner les prochains Jeux olympiques accueillis à Paris, avec une contrepartie quasi-nulle.

Pour l’action de ce mardi 9 janvier, les agents de maintenance se sont inspirés des grèves sauvages (sans préavis ni déclaration individuelle d’intention de grève) qui sont devenues la spécialité de Châtillon, d’abord en 2019 face à leurs conditions de travail puis au printemps dernier après le 49.3 visant à imposer la réforme des retraites du gouvernement Borne. Le débrayage coordonné d’aujourd’hui agit comme un coup de semonce à l’approche des Jeux Olympiques et face à l’inflation, avec la perspective probable d’un mouvement plus dur et reconductible au mois de février.


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